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 3 février 2025

Notre-Dame de Paris

Sylvain Tesson, éditions Équateur, 2019

J’ai découvert ce petit livre à l’occasion de la réouverture de Notre Dame, c’est à dire 5 ans après sa parution… Mieux vaut tard que jamais !

Livre court, lu en 1h ou presque : un hommage à la belle dame, et la volonté de contribuer à sa reconstruction, puisque tous les bénéfices de la vente ont été reversés à la Fondation du Patrimoine.

Il n’en reste pas moins que nous avons là un véritable exercice de style, qi devrait être étudié dans toutes les classes ! Voilà de l’écriture !

À commencer par la note de l’éditeur, texte que j’ai trouvé d’une grande richesse dans sa construction, et pourrait-on dire d’une certaine humilité : car qui a écrit ce texte ? Est-ce le directeur de la maison d’édition ? Est-ce un travail collectif ? Cela m’a fait penser aux livres écrits par « un chartreux ».

Trois textes de Sylvain Tesson, de longueurs inégales, s’ensuivent. Le premier est certainement le plus captivant, en tout cas pour moi : Tesson y raconte ses exploits d’alpiniste urbain, et ses conquêtes de « sommets gothiques ». Une fois de plus, je découvre la capacité de l’écrivain à décrire sans lasser des actions relativement « banales ». Non pas qu’il soit banal de grimper sur des cathédrale, mais l’action en elle-même, en toute simplicité, n’appelle pas à de nombreux commentaires. Or Sylvain Tesson observe, voit, imagine, rend compte de ses aventures, de ses émotions, de ses rencontres parfois avec d’autres grimpeurs… L’art de faire vivre un événement !

Le second texte, écrit en 2015, nous raconte comment Notre Dame de Paris a aidé l’auteur dans sa ré-éducation, suite à sa terrible chute. Une sorte de renaissance en quelque sorte : qui aurait cru que même les marches de l’édifice pouvaient rendre service à un malade ? D’habitude, on prie la Vierge pour une guérison, physique ou spirituelle ; ici, elle a aidé un malade par la simple présence des pierres en colimaçon.

Enfin, troisième et dernier texte, écrit le soir de l’incendie : le cris du cœur. Ô Reine des douleurs ! Texte-confession, dans lequel l’auteur nous dévoile le fond de son âme : « je suis un mauvais chrétien, mais je suis un chrétien. Je fus éduqué dans l’amour du Christ, j’ai conservé une vénération pour la chrétienté mais contracté un scepticisme à l’encontre du christianisme... »

Je vous laisse découvrir le texte, sublime, intime, que tout homme ou femme de bonne volonté peut comprendre.

D'autres livres de Sylvain Tesson

  • Blanc

  • Sur les chemins noirs

  • La panthère des neiges

  • Dans les forêts de Sibérie