Accueil > Fiches de lecture > La panthère des neiges
Par Sylvain Tesson, édition de poche (Folio) 2021
Certains compte-rendus de lecture sont plus difficiles que d’autres à faire, celui-ci en fait partie. J’ai lu ce livre en juin 2022, mais voilà : je n’ai pas écrit tout de suite le résumé que je fais habituellement pour les lecteurs de ce blog. J’ai donc voulu le faire après l’été, deux-trois mois plus tard. Et j’ai été incapable de me souvenir du contenu.
C’est certainement ma mémoire qui devient défaillante, j’en conviens. Ceci étant, je n’ai pas ce problème pour d’autres livres, et si certains détails m’échappent, généralement je retrouve assez rapidement le contenu de l’intrigue.
Est-ce à dire que La panthère des neiges est un livre essentiellement formel ? C’est à dire avec une forme stylistique de grande qualité, comme Sylvain Tesson sait le faire, mais dont le contenu n’est pas au rendez-vous ?
J’insiste sur ce que je disais au début : qui suis-je pour commenter, je n’ose dire juger, le texte de quelqu’un reconnu par tous comme étant un bon écrivain ? Le champ lexical de Sylvain Tesson est énorme, sa culture générale aussi, et j’aurais beaucoup de difficultés à écrire comme il le fait.
En fait, on ne sait trop si Tesson souhaite raconter son aventure, ou s’il souhaite profiter de son aventure pour aborder d’autres thèmes. C’est peut-être là le problème.
Sylvain Tesson est invité par Vincent Munier, célèbre photographe animalier, à venir avec lui au Tibet pour photographier la panthère des neiges. Il y a, dans un tel périple, un certain nombre de choses à raconter. Ceci étant, il ne s’agit pas vraiment d’une histoire à rebondissements, à tel point que l’un des éléments constitutif de cette aventure est l’attente. Tesson dit qu’il a appris la patience. Mais, de ce fait, on comprend qu’il n’y ait pas grand-chose à dire. D’où peut-être cette volonté de digression, d’expliquer l’existence, de donner quelques coups de griffe de-ci, de-là sur des institutions établies, de parler de la sauvegarde de la planète, etc.
Je pense en tout cas qu’une relecture s’impose.