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Et si c’était vrai ?

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Fiche de lecture publiée le 20 janvier 2021, rédigée par Eric Le Meur

Premier livre de Marc Levy, qui l’a propulsé sur le devant de la scène, avec une succès immédiat. Je viens de le relire, me rendant compte que j’avais oublié une partie de l’histoire. Cela m’a permis également de modérer un peu mon enthousiasme. J’avais le souvenir d’une belle histoire d’amour : certes, il s’agit bien d’une belle histoire d’amour, un roman « feel good », très utile en cette période que nous traversons ; il n’en reste pas moins que le roman soulève quelques questions, sur lesquelles peut-être je ne m’étais pas arrêté la première fois.

Lauren Kline est médecin dans un grand hôpital de Los Angeles, et suite à un grave accident de voiture, elle se retrouve dans un coma profond.

Trois mois plus tard, Arthur achète, sans le savoir, l’appartement de Lauren. Alors qu’il prend des affaires dans son placard, le fantôme de Lauren est là, entre les cintres et les pantalons. Il est le seul à la voir, ce qui n’est pas sans créer quelques situations cocasses.

Tout pourrait continuer ainsi si les médecins n’avaient pas réussis à convaincre la mère de Lauren de cesser les soins qui la maintiennent en vie. C’est alors qu’Arthur prend la décision, avec l’aide de son associé professionnel, de voler le corps et de l’emporter.

C’est sans compter sur la perspicacité d’un inspecteur de police qui retrouve Arthur, mais qui est convaincu par son histoire, et s’arrange pour rendre le corps.

Jusqu’à ce que l’impensable advienne…

Que dire ? Je ne suis pas sûr que l’on puisse parler de littérature. C’est plus de la conversation écrite, une sorte de conte pour adulte. C’est plein d’émotion, de beaux sentiments, un « happy end », bref : un petit plaisir simple.

Il n’empêche que, volontairement ou non, le livre pose la question de l’euthanasie. Alors que la mère de Lauren avait accepté que les médecins cessent d’alimenter son corps, le « vol » d’Arthur permet de sauver une vie. À tel point que sa mère le remerciera d’être intervenu pour que l’irréparable ne se produise pas.

Ensuite, nous sommes dans un monde purement humain. La question de la mort, de l’amour est plusieurs fois longuement abordée, d’autant plus que nous découvrons qu’Arthur est orphelin de père et de mère, celle-ci étant décédée d’un cancer alors qu’il était encore jeune. À plusieurs reprise l’auteur nous fait dire qu’il ne croit pas en Dieu, encore moins à une vie après la mort, ce qui nous donne une sorte d’absolutisation de l’amour humain, de l’amour de la vie, tout en manifestant une certaine absurdité, puisque cette vie va finir.

Au passage, l’auteur fait dire à la mère d’Arthur qu’elle a eu recours à un avortement, suite à une relation extra-conjugale. Le tout raconté avec une banalité affligeante, comme si cela était la chose la plus normale.

Le récit de l’enfance d’Arthur est un peu long, à mon avis. Enfin, manifestement l’auteur n’a pas une grande connaissance de la police de Los Angeles, il n’a jamais lu Michael Connelly, car son inspecteur, George Pilguez, a beau avoir un prénom américanisé, il n’a pas grand-chose à voir avec un flic de Lo Angeles.

Conclusion : à prendre, me semble-t-il, pour ce que c’est, ou comme point de départ pour des réflexions plus poussées. Je ne suis pas sûr néanmoins que l’on puisse parler de grande œuvre littéraire, même si le livre a rencontré un grand succès. Certainement pour d’autres raisons que pour son écriture.

PS : dans la vidéo ci-dessous, Marc Levy apporte lui-même quelques compléments d’informations sur le livre que je n’avais pas saisis. Intéressant. Je ne suis pas sûr qu’il ait réussi à faire passer son message...

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