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Fiche de lecture publiée le 22 décembre 2022, rédigée par Eric Le Meur

Par Olivier Norek, 2019

Plus d’une fois j’avais tenté la lecture d’Olivier Norek, mais j’en avais été dissuadé en feuilletant le livre sur le rayon du libraire, à cause des cadavres un peu trop sanglants à mon goût. Il n’empêche, l’auteur rencontre un grand succès, auréolé de plusieurs récompenses, et je voulais savoir ce qu’il en était. Comme plusieurs compte rendus de lecture parlaient de Surface comme un roman sans trop d’hémoglobine, je me suis lancé.

Noémie Chastaing est capitaine à la brigade des stupéfiants du 36, quai des orfèvres, la préfecture de police de Paris. Au cours d’une intervention musclée, le dealer lui tire dessus, et la dévisage fortement.

Elle est tout d’abord soignée à l’hôpital militaire Percy de Paris, spécialisé dans les blessures de guerre, tant physiques que psychiques. Les médecins font des merveilles, et bien que défigurée, elle souhaite reprendre son service un mois après l’interpellation.

Mais si les blessures physiques vont mieux, la blessure psychologique est bien présente : elle doit, entre autre, s’accepter telle qu’elle est devenue. Elle rate son examen de tir, incapable de tenir son arme, et ses supérieurs l’envoient à Decazeville, une ville de l’Aveyron. Officiellement, c’est pour lui permettre de reprendre du service dans un endroit calme, officieusement, elle est là pour étudier la fermeture du service : dans une période de restrictions budgétaires, comme il ne se passe pas grand-chose, la gendarmerie présente pourrait tout à fait se charger des enquêtes judiciaires. Évidemment, tout ne se déroule pas dans le calme. Quelques jours avant la fin de sa mission, un pécheur accroche à sa ligne un fut métallique, dans lequel se trouve le cadavre d’un enfant. Noémie, forte de son expérience de policière de la brigade des stups’, se charge de l’enquête.

Olivier Norek est un ancien officier de Police Judiciaire, en fonction dans le département de Seine Saint-Denis (93) et il connaît son sujet. Il est de plus, sauf erreur, originaire de l’Aveyron, et il en parle avec passion.

Que dire du style ? Une technique de chapitres courts (63 chapitres pour un romans de 390 pages en format poche, soit une moyenne de 6 pages par chapitre). Tout va très vite, les dialogues s’enchaînent, les réparties se succèdent : c’est très certainement cela qui fait que l’on a envie de terminer le livre au plus vite. Beaucoup de critiques disent de pas avoir pu lâcher ce roman, et dans un certain sens je les comprends.

Je regrette tout de même un peu la dureté du langage, et le peu d’humanité dans les personnages. Ce qui ne veut pas dire que cela ne correspond pas à la réalité : il se peut qu’un capitaine de police se comporte comme Noémie Chastaing. Néanmoins, il y a peu de grandeur d’âme ; les relations sont presque toutes agressives. La relation de Noémie avec Hugo, son collègue de la Police fluviale, est une relation passagère (« tu sais où j’habite », se disent-ils l’un à l’autre lorsque l’enquête se termine) alors que l’on aurait pu envisager qu’une relation stable aurait également contribué au rétablissement de Noémie.

Donc… oui, certes… et je ne voudrais pas généraliser, je n’ai pas lu les autres romans. Mais je ne suis pas certain d’en avoir envie.

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