Le blog des Éditions Blanche de Peuterey

logo

Des idées de lectures !...

Le corbeau d’Oxford

Accueil > Fiches de lecture > Le corbeau d’Oxford

Fiche de lecture publiée le 6 novembre 2023, rédigée par Eric Le Meur

Par Faith Martin, Harper et Collins (poche), 2018
Quelle merveille ! J’ai découvert ce roman grâce à mon groupe Instagram, et j’en suis profondément heureux. Ce n’est pas le premier roman de Faith Martin (de son vrai nom Jacquie Walton) mais c’est le premier de la série Loveday et Ryder.
Tout respire l’Angleterre, tout est délicieusement « so british » ! Il serait intéressant de compter le nombre de bouilloires mises à chauffer dans ce roman pour préparer du thé…

Nous sommes à Oxford, en 1955. Trudy Loveday est une jeune policière de 20 ans, chose assez exceptionnelle pour l’époque. Elle rêve d’une vie active, loin des standards classiques de l’époque. Et bien évidemment, son capitaine la cantonne à des travaux vulgaires et peu intéressants, tels que la gestion des archives, ou de l’îlotage, pour attraper les voleurs de sacs à main.
Clément Ryder est un brillant chirurgien, devenu Médecin Légiste (Coroner) à cause de la maladie de Parkinson qui l’empêche d’opérer. Mais il n’a pas perdu ses vertus qui ont fait de lui un médecin réputé : psychologie, curiosité, soin des détails, intégrité. Car en Angleterre, le coroner est un magistrat qui peut enquêter sur les morts suspectes. La ténacité de Clément Ryder et son abord un peu rigide lui valent une mauvaise réputation auprès de la police locale, qu’il n’hésite pas à reprendre lorsque leurs enquêtes sont incomplètes.

Depuis quelques jours, Sir Marcus Deering reçoit des lettres anonymes lui annonçant que s’il ne se repend pas, il sera puni. Tout d’abord indifférent, il prend peu lorsque le maître chanteur lui annonce que son fils va mourir, et prend alors contact avec la police.
Alors que deux policiers protègent Antony Deering, le fils, un jeune jardinier est retrouvé mort dans le jardin où il travaillait. Le tribunal dont Clément Ryder est le président prend donc en charge cette enquête, et à la première audience, il croise le regard d’une femme. Il se souvient que celle-ci était le témoin principal d’un procès précédent, qui selon lui avait été mal jugé par son prédécesseur. Il cherche donc à rouvrir le procès, et pour cela demande à la police un agent pour mener l’enquête avec lui. Le capitaine lui adjoint Trudy Loveday.

Tout est subtil, fin, précis, plein d’imagination. Une fois encore je suis émerveillé par la capacité de ces auteurs à entre dans les détails descriptif, sans pour autant devenir lourds. Vraiment, on se croirait un personnage de plus dans la scène.
Il y a les petites allusions féminines (je n’oserais dire féministes, car je ne pense pas que ce soit le cas) : seule une femme pouvait décrire avec tant de délicatesse ce que Trudy ressent dans son univers masculin des années 50. Briser les codes sociaux n’est jamais simple.
Je recommande vivement. Il est possible d’écrire des romans policiers agréables et vivants ! Ce n’est pas du Agatha Christie où l’on comprend tout à la fin : on suit vraiment l’enquête. Et pour autant, il n’y a pas de « massacre à la tronçonneuse » ou des cadavres découpés en morceaux. Un juste milieu qui rend la lecture excitante !

Recherche

Je cherche un livre, un auteur, un article, un mot-clé...