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 16 mars 2018

La cinquième femme

Par Henning Mankell. (1996)

Le roman se situe au milieu de la vie du commissaire Wallander : il rentre de Rome où il a passé une semaine avec son père, les relations sont meilleures, il s’est personnellement reposé : une sorte d’accalmie dans sa vie personnelle. La dernière enquête (Cf. Le guerrier solitaire) pendant l’été dernier est, sinon oubliée, du moins en arrière. L’automne approche.

Jusqu’à ce qu’un homme soit retrouvé empalé dans sa propriété. Il est tombé sur une rangé de pieux, et détail « gênant », on constate rapidement que le pont sur lequel il a marché a été scié. La chute sur les pieux a donc été organisée.
L’homme est un ancien entrepreneur, concessionnaire automobile, vivant seul, solitaire… Sans aucune raison pour être assassiné.

Et détail terrible alors que tout allait mieux : le père de Wallander décède dans son atelier de peinture d’une crise cardiaque.

Pour Wallander, c’est le début d’une période difficile, alors que tout semblait aller de l’avant. Et comme à chaque fois, ses doutes refont surface, ainsi que son inaction pour tout se qui concerne sa personne : il n’est pas allé chez l’oculiste, sa voiture tombe en panne (quand vais-je donc me décider à la changer ?)…

Evidemment, l’enquête est difficile à lancer, puisqu’il n’y a aucun mobile, aucune trace, rien pour mettre les enquêteurs sur la piste.

Quelques temps plus tard, un second cadavre est découvert. Tout d’abord, une disparition inexpliquée d’un fleuriste, dont on retrouve le corps dans un état de maigreur incompréhensible.

On découvre que ce fleuriste, gentil avec ses clients, était en fait un homme brutal, qui vraisemblablement a tué sa femme il y a 20 ans, en la noyant dans un étang gelé.

Troisième cadavre qui apparaît : un homme est noyé dans un sac. Et les policiers découvrent que cet homme, en fait, maltraitait sa femme.

L’enquête est longue et sombre, comme on eut le constater. Avec Menkell, les meurtres sont souvent raffinés… Je suis frappé par l’opiniâtreté de l’inspecteur Wallander associé à ses interrogations et ses hésitations personnelles. Le commissariat d’Ystad est une petite famille, où tout le monde partage les joies et les peines des uns et des autres. Avec, à coté, des questions sur l’évolution de la société suédoise. Les romans de Mankell sont peut-être violents, ils sont toujours humains. Les policiers ne sont pas des super héros, ils ont leurs bons cotés et leur difficultés.

D'autres livres de Henning Mankell

  • Une main encombrante

  • Les Bottes suédoises

  • Les morts de la saint Jean

  • L’homme qui souriait