Accueil > Fiches de lecture > Blanche comme le lait, rouge comme le sang
Alessandro d’Avenia, 2011 chez JC Lattes, 2013 pour le livre de poche
Nous sommes en Italie. Leo, 16 ans, est un VRAI ado, auquel rien ne manque : le langage d’ado, le ras-le-bol généralisé du lycée, en particulier des cours de philosophie (surtout depuis que le nouveau prof est arrivé), l’amour du foot, des copains, du scooter, de la musique… et l’amour de Béatrice. Il aime Béatrice à la folie, même si elle ne le sait pas. Jusqu’au jour où il apprend que Béatrice a une leucémie.
Évidemment, c’est la révolte intérieure et extérieure : pourquoi ? Pourquoi elle ? Que faire ? Comment lui dire qu’il l’aime ? Comment l’aider ? Il est prêt à lui donner son sang.
Et finalement, le nouveau prof de philo n’est pas si mal que cela. Au moins il discute, et il encourage Leo à faire ce qui lui semble bien. L’aumônier du lycée – que tout le monde appelle Gandalf – discute aussi avec lui.
De plus, l’accident de scooter n’arrange rien. Si ce n’est que Leo a l’occasion de constater combien ses amis tiennent à lui, surtout Silvia, toujours prête à l’aider.
C’est Leo qui parle dans le roman, et qui nous raconte tout ce qu’il ressent. Au début le style est original et surprenant (le langage d’ado cool). Au bout de quelques pages, on commence à trouver ça relou, jusqu’à l’annonce de la maladie de Béatrice, où l’ensemble prend une tonalité tragique : on est dans la tête de Leo, et on voit tout ce qui s’y passe. C’est très original, et cela permet d’aborder des questions profondes, non pas de façon théorique, mais bien concrètes, puisque Leo est lui-même confronté à ces graves problèmes de la maladie et de la mort.
J’ai bien aimé. A cause du style, de l’histoire, des thèmes abordés, sans tomber dans les clichés. Une belle façon d’intéresser les jeunes à des questions graves, en leur faisant vivre et raconter ce qu’ils éprouvent, et en leur permettant de croiser des personnes adultes pour les aider à réfléchir à la vie.