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Le trésor des américains

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Fiche de lecture publiée le 23 décembre 2020, rédigée par Eric Le Meur

Par Fabien Clauw.

Quelle surprise de découvrir un roman de marine de l’époque Napoléonienne coté français ! Certes, nous avons les récits de Louis Garneray (Voyages, aventures et combats…) ou encore Surcouf le corsaire, de Karl May, mais comparés aux grands classiques du roman naval anglais, nous faisons pâle figure. Que ce soit Hornblower, Bolitho ou Jack Aubrey, les trois commandants ont tous un grand nombre de récits pour immortaliser leurs aventures. Les livres sont passionnants à lire, mais demandent de notre part de mettre notre amour-propre patriotique sous notre mouchoirs.

En passant chez mon libraire, je découvre le tome 2 des aventures de Gilles Belmonte, commandant Français, capitaine de Frégate, et je tente l’aventure.
Et je découvre un commandant à Paris, dans l’attente du jugement d’un commandant anglais qu’il a fait prisonnier dans l’épisode précédent, et qui est devenu son ami. Pendant ce temps, son second fait quelques tentatives en rade de Brest de se confronter aux anglais.

C’est alors que Belmonte se voit confier, par le jeune général Bonaparte et Talleyrand, la mission secrète de partir récupérer une somme importante que la jeune nation américaine doit aux Français, mais qu’ils n’ont jamais rendu. Belmonte part avec son navire et deux autres, sous couvert d’une mission diplomatique que le médecin du bord doit mener à bien.

L’ambiance maritime est très bonne. L’auteur, Fabien Clauw, est un marin confirmé, 3 fois participant à la Solitaire du Figaro, et le livre a la bonne idée de mettre un lexique à la fin, pour que l’on puisse s’y retrouver dans les termes techniques.
L’aventure est certaine, bien racontée, vivante, et l’on ne s’ennuie pas : entre les traîtres que l’on retrouve à bord, l’interception d’un corsaire, le départ précipité de Philadelphie, enfin la bataille finale contre la marine américaine puis le blocus anglais, l’ensemble est magnifique.

On dénote également un comportement de la part du commandant Belmonte assez différent du comportement de ses homologues traditionnels anglais. Parce que l’ambiance sur les navires de la Royale n’était pas la même que sur les navires de sa gracieuse majesté : Belmonte est aimé de ses hommes, respecté, juste, sans autoritarisme… Le commandant idéal ! Qu’en était-il vraiment ?

conseil aux parents

Enfin, petite épine dans le pied, notre commandant Belmonte présente une légèreté bien française à l’égard des femmes, que l’on ne trouve pas chez Hornblower (qui se marie et fonde une famille) ou encore chez Bolitho (qui, comme Nelson, finit par avoir une maîtresse, la situation lui étant pardonnée par l’amirauté compte tenu de ses états de service). Belmonte est logé à Paris dans un établissement peu respectable, et l’auteur aurait pu se dispenser de quelques récits extra-marins.

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