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Une fois dans ma vie

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Fiche de lecture publiée le 17 janvier 2019, rédigée par Eric Le Meur

Par Gilles Legardinier

Lorsque l’on regarde la liste des 10 auteurs français les plus vendus en 2017, on aperçoit en 8ème position Gilles Lagardinier, ce qui, compte tenu du contexte, est une performance non négligeable. J’ai donc voulu en savoir plus, et je me suis lancé dans la lecture de « Une fois dans ma vie ».

Trois femmes. Trois amies, séparées chacune par une génération. Elles travaillent ou sont bénévoles dans un théâtre. Eugénie en est la gardienne avec son mari Victor. Céline y est couturière bénévole, agent d’assurance, elle élève seule son enfant, alors que son ex ne lui verse aucune pension alimentaire. Quand à Julie, elle a la beauté de la jeunesse ; elle danse, et vient de rencontrer Loïc, garagiste, qui ne semble pas lui accorder plus d’importance que cela. Il parle à ses moteurs, et il est heureux.

Toutes les trois sont à un tournant de leur vie. Eugénie s’est « logiquement » mariée avec Victor. Leurs deux enfants ont grandit et viennent de quitter le foyer, pour fonder le leur. Que reste-t-il à Eugénie ? Quel est le but de sa vie ? Un soir qu’elle se promène sur le toit du théâtre, elle est à deux doigts de mettre fin à ses jours. Seule l’aide qu’elle peut encore apporter aux autres, en particulier à ses enfants et à ses amis, la retient de commettre l’irréparable.

Céline n’en finit plus de rechercher l’amour sincère. Son ex ne l’aide aucunement. Son amant lui promet que la prochaine fois, il partira avec elle. Elle devrait le quitter, mais elle n’y arrive pas. La seule personne qui la console, et qui la considère, c’est le prêtre auquel elle va se confesser.

Quand à Julie, elle a collectionné les aventures de jeunesse, mais cette fois elle sait que c’est la bonne avec son garagiste. D’ailleurs, elle fracasse régulièrement sa voiture pour avoir l’occasion d’aller le voir. Mais lui ne comprend pas.

Pour compléter le tableau, le théâtre dans lequel elles travaillent ou sont bénévoles lutte pour sa survie. L’établissement avait été créé il y a plus d’un siècle par un entrepreneur qui voulait faire un cadeau à sa jeune épouse. Depuis, il est dirigé par un membre de la famille. C’est le petit fils qui en a repris les rennes. Mais la mairie de la ville a des vues sur le terrain pour construire des logements sociaux. Quel spectacle la troupe va-t-elle monter pour la rentrée ?

On comprend le succès de Gilles Legardinier. Il vend des belles histoires qui parlent aux gens, et de beaux sentiments. Je trouve qu’il maîtrise parfaitement la technique du dialogue, des chapitres relativement courts qui donnent envie au lecteur de connaître la suite. Il raconte plusieurs histoires personnelles qui s’entremêlent, ce qui donne un récit vivant. C’est vivant, c’est agréable, c’est plein d’émotion et de Happy End, et ça nous parle, en tout cas ça parle à certains, car ce sont des récits de vies semblables à la leur.

Évidemment, ce n’est pas le même style de littérature ou le même niveau de vocabulaire que celui de Jean-Christophe Rufin ou d’Erik Orsenna.

Enfin, et c’est là où je mets un peu mon grain de sel, l’histoire proposée est « trop humaine » ou trop belle pour être vraie. On est en présence d’une sorte de « sainteté humaine », dans laquelle la bonté naturelle ferait tout, sans aucune référence au transcendant ou au surnaturel. Même le prêtre qui confesse Céline est un bon conseiller psychologique, mais n’ouvre pas sur la divinité.

Donc je comprends que ce genre de roman ait du succès. Cela vaut la peine d’en avoir lu un, et je ne le regrette pas. Mais de là à en lire d’autres…

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