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Napoléon IV. Un destin brisé (1856-1879)

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Fiche de lecture publiée le 6 octobre 2014, rédigée par Dominique Le Tourneau

par Alain Frèrejean , préface de Philippe Seguin, Paris, Albin Michel, 1997, 307 p.

L’auteur décrit la vie d’un prince généralement ignoré des Français et peu célébré par eux. Son souvenir n’est guère présent qu’au château de Compiègne et dans une salle du musée de l’Armée, aux Invalides. C’est peu, comparé aux trois monuments élevés au Royaume-Uni, à Chislehurst, Sandhurst et Windsor, et sa présence en Afrique du Sud, avec une salle du musée de Pietermaritzburg, la Route du Prince Impérial à travers le Natal et le Zoulouland, et la commémoration annuelle de sa mort « comme un lion » par les Zoulous.

L’ouvrage comprend trois parties. D’abord « Le petit Prince », divisé en « Oui, Madame, c’est un fils », « En petit caporal », « Les quatre-z-officiers » ; puis « le père humilié », avec « La débâcle », « L’exil » et « La mort du père ». enfin « Pour l’honneur du père », divisé en « Napoléon IV », « For he is a joly good fellow » et « Comme un lion ».

Le prince expose son programme politique à Maxime du Camp venu lui rendre visite en Angleterre, en 1876 : « Je me crois destiné à jouer un grand rôle. Un grand rôle politique. Pas dans l’immédiat, mais dans quelques années. Et je m’y prépare en réfléchissant à un projet de Constitution. Je créerai dix-huit régions, chacune avec un parlement, qui votera le budget de la région, comme aux États-Unis et en Suisse. Le Corps législatif ne votera que le budget militaire et celui des Affaires étrangères. Les pouvoirs provinciaux serviront de point d’appui et de résistance contre les mouvements révolutionnaires de Paris » (p. 241-242). Sa mort au combat face aux Zoulous brisera ce rêve, dont les divisions entre Bonapartistes ne rendait de toute façon pas la réalisation aisée.

L’on découvrira, avec étonnement peut-être, combien le petit Prince était chéri des Français, avec étonnement certainement comment il l’était aussi des Anglais auprès desquels il était exilé. L’auteur, qui a enquêté outre-Atlantique, nous propose un récit très vivant de Napoléon IV, pour lequel son père éprouve une véritable passion, mais envers qui sa mère, l’impératrice Eugénie, se montre plus sévère.

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