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Fiche de lecture publiée le 22 septembre 2013, rédigée par
Par Jose Rodrigues dos Santos, traduit du portugais par Carlos Batista, 2012, Editions Hervé Chopin
Si l’on en croit le signet, l’ouvrage a été vendu à plus de 2 millions d’exemplaires. Compte-tenu de la grosseur du livre, on se dit que ça vaut la peine de s’y attaquer…
Le début est encourageant : on se retrouve en pleine enquête de la CIA : David Ben Gourion tente de convaincre Albert Einstein de fabriquer une bombe atomique pour le compte d’Israël, et la conversation est écoutée par deux espions.
Juste après, on est transporté de nos jours, dans une situation à peu près semblable : une jeune femme iranienne tente de convaincre un célèbre professeur de cryptologie portugais de venir à Téhéran pour décrypter un manuscrit. Quelque temps après, le professeur est contacté par l’antenne locale de la CIA, qui lui demande de travailler pour eux.
Pour les amoureux du roman d’action, on pense que l’on a découvert la perle rare, et que c’est parti pour 600 pages de combat…
Sauf que, assez rapidement, on comprend que l’auteur a d’autres vues qu’un remake de la guerre froide. Les différents protagonistes se lancent dans des discussions scientifiques sur l’espace, la physique quantique, la relativité restreinte et générale, et très souvent la question de Dieu, de la preuve de l’existence de Dieu est abordée.
Le livre et l’action sont le prétexte pour que l’auteur nous explique qu’Einstein avait découvert une preuve scientifique de l’existence de Dieu. « Pas du Dieu inhumain qui demande à Abraham de sacrifier son fils », mais le Dieu créateur qui est à l’origine de l’univers, le seul auquel on puisse croire puisque c’est le seul que dont on puisse démontrer scientifiquement l’existence.
L’auteur, qui connaît bien l’histoire des sciences et les dernières théories scientifiques, donne le sentiment d’être parvenu à une sorte de réconciliation entre la science et le bouddhisme : la preuve scientifique de l’existence de Dieu étant confirmée par l’expérience bouddhiste, on a trouvé où était la voix médiane qui permet de comprendre le monde. Les autres religions, extrémistes, ne peuvent donc convenir.
Je résume assez rapidement les 600 pages de l’ouvrage. Je comprends qu’il puisse fasciner, tout au moins intéresser, un grand nombre de personnes. Mais si l’auteur avait en face de lui des philosophes dignes de ce nom, disposés à répondre à une vraie discussion, ses idées ne tiendraient pas longtemps.
Au fond on est assez déçu. Plus l’ouvrage avance, plus on passe vite sur les longs développements qui n’en finissent plus. On a souvent envie de répondre à la place de l’ignorant qui donne la réplique dans les diverses discussions scientifiques, et on regrette de ne pas pouvoir le faire.
Le héros s’en sort bien, et tombe amoureux de la belle iranienne ; l’auteur s’est d’ailleurs senti obligé de nous préciser quelques ébats, ce qui n’apporte pas grand-chose à la discussion scientifique. Est-ce pour réveiller le lecteur ?
Conseil pour les parents : n’aborder cet ouvrage qu’avec une bonne connaissance philosophique et scientifique. Et grâce à cette connaissance, on comprendra que l’ouvrage ne vaut pas vraiment la peine d’être lu.
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