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Erasme

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Fiche de lecture publiée le 25 janvier 2024, rédigée par Eric Le Meur

De Stefan Zweig

J’ai lu le livre dans une édition de poche, et je remercie l’éditeur d’avoir ajouté un texte de présentation pour expliquer le contexte du livre. On comprend que Zweig, intellectuel exceptionnel, ait ressenti une grande affinité,une complicité avec Erasme, les deux ayant évolué dans des périodes troubles de la vie du monde. Érasme était l’intellectuel qui comprenait et voyait, sans pour autant vouloir prendre part à cette vie du monde, encore moins prendre parti. Zweig, de la même manière, rejette tout ce qui peut être violence, et regarde avec effarement dans les années le monde devenir fou, et spécialement l’Allemagne des années 1930.

On sent, à la lecture, une proximité très grande entre Érasme et Zweig. Érasme semble être le modèle à suivre, juste milieu entre les excès de l’Église et les débordements de Luther.

Érasme est prêtre catholique, un peu par hasard. Fils illégitime d’un homme devenu prêtre, il est orphelin assez jeune, et ses tuteurs le font entrer au monastère. C’est là qu’il est éduqué et formé, et que sur l’insistance de son évêque, il est ordonne prêtre.
Il obtient de ce même évêque l’autorisation d’aller étudier à Paris, et alors qu’il n’a pas d’argent et vit dans des conditions difficiles, il se lie d’amitié avec des personnages du milieux humaniste. Il se rendra ensuite en Angleterre où il deviendra ami de Thomas More.

Petit à petit, il s’impose comme la figure intellectuelle de l’époque. Mais en aucun cas il ne souhaite s’impliquer directement dans les tempêtes du moment, en particulier l’apparition du protestantisme. Alors qu’il aurait pu jouer un rôle éventuellement pacificateur, Érasme reste silencieux.

Dans un premier temps, le livre m’a semblé presque ennuyeux, car Zweig ne tarit pas d’éloge pour Érasme. Le texte dégouline de superlatifs, et c’est en ce sens que l’introduction du Livre de Poche a été utile.

Puis Zweig se met à décrire la naissance du protestantisme, (ce qui m’a permis de redécouvrir Luther, pas vraiment un homme de discussion et de consensus…) et l’on apprécie que l’auteur semble en vouloir un peu à Erasme de son silence.

Une fois la première partie achevée, le livre est intéressant et instructif, dans le style de Zweig, que l’on ne pourrait qualifier de synthétique...

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